Clem

Il y a toujours eu dans ma vie de l’expression artistique. Musique, photo, … J’ai très tôt développé un côté touche-à-tout autodidacte.

Je suis longtemps resté à distance du dessin qui m’a pourtant toujours attiré, ayant décrété que je ne savais pas dessiner.
Et puis un jour de désœuvrement confiné, en 2020, j’ai sorti des crayons et j’ai commencé à faire des croquis.
J’ai pris du plaisir, j’ai continué. Comme si j’avais enfin trouvé un support pour déposer mon bouillonnement intérieur.

Le nu et l’érotisme se sont vite imposés comme des sujets importants voire centraux, avec des questionnements autour de la légitimité, de l’intimité de ce que je posais sur le papier.

J’ai trouvé dans l’érotisme le support à la hauteur de ce que j’ai à exprimer.
On voit beaucoup d’artistes sur les réseaux qui cherchent à désexualiser les corps dans un acte de militantisme. Attitude nécessaire s’il en est dans le monde d’aujourd’hui.
De mon côté je revendique le coté érotique de mes dessins : c’est mon désir global pour le corps féminin que je dessine. Je n’ai pas trouvé mieux pour raconter comment je suis touché par une courbe, une texture, un détail, une lumière. J’ai souvent été frustré par les mots que je pouvais dire, tous trop fades, imparfaits, parcellaires. Même ceux-là, qui décrivent ici ma démarche, ne peuvent dire vraiment ce bouillonnement intérieur qui prend forme sur le papier.

Alors… lorsqu’il a fallu trouver des noms à ces œuvres pour le mettre en scène ici, j’ai choisi de rester neutre. Les numéros que vous verrez dans ma galerie sont peut-être moins poétiques que des noms évocateurs, un peu froids. Mais je vous invite à regarder le dessin pour ce qu’il est : un trait de crayon, un coup de pinceau sur une feuille de papier. Un ensemble de gestes dont la quête infinie est de matérialiser l’émotion que je ressens en regardant ces corps. Ces œuvres sont portées par un élan de désir, sans intention autre que le visuel. Mettre un mot là-dessus serait trop réducteur et ne reflèterait pas ma démarche.
Si ces traits arrivent à vous toucher de cette manière, alors j’en serai ravi.

Clem selon Fred

J’ai eu le plaisir d’avoir été dessinée par Clem, plusieurs fois.

Son regard sensible est attiré par les lumières, les ombres, les poses, les lignes, les courbes…
Il aime explorer la diversité des corps et des formes. Ses dessins reflètent leur côté unique.

C’est une émotion particulière de voir un dessin de Clem, une manière pour moi de reconnaître et d’assumer la sensualité et l’érotisme de mes formes, ou de découvrir d’autres silhouettes.

clem par Laure de Sismique & Sensuelle

Clem est un homme discret, précis, longtemps contenu par ses contraintes professionnelles très techniques. 

Le confinement ouvre une brèche salvatrice vers une expression instinctive de ce qui l’anime intimement. 

 

Il sort du papier, un crayon et commence à dessiner.

 

Il devient alors un observateur discret et pudique de ses modèles et trouve une vibration nouvelle dans les poses et les situations sensuelles. Il garde d’abord ses croquis pour lui-même puis sent le besoin de les montrer – sous un pseudo. 

 

Clem souhaite laisser toute la place à l’imaginaire du spectateur, allant même jusqu’à ne pas vouloir nommer ses œuvres.

 

Du regard au crayon. 

 

On se plaît à imaginer ses motivations, les situations vécues ou fantasmées. Peut être une histoire de désir, d’instinct sensuel. Que peut-il bien à voir derrière son regard ?

Les formats de ses dessins s’agrandissent au fur et à mesure de sa pratique. 

L’amour des courbes féminines et de leur sensualité dominerait petit à petit les conventions et la raison?